Conférence-débat : le couple franco-allemand et le projet européen, entre nouvelle rivalité géopolitique et coopération

La conférence-débat co-organisée par l’Association pour la Promotion de l’Alsace en Belgique et le Bureau Alsace Europe s’est déroulée le 18 février regroupant une trentaine de personnes dans les locaux de la Maison Alsace. Le conférencier Pierre-Emmanuel Thomann, Docteur en géopolitique, a abordé la question de la construction européenne et des relations franco-allemandes sous un éclairage nouveau, se basant notamment sur de nombreux visuels cartographiques.

ConferenceLe couple franco-allemand est central pour le succès du projet européen, et à partir d’un diagnostic sur l’histoire de la construction européenne et les crises actuelles, la présentation a donné des clés d’analyses pour les perspectives d’avenir de l’Union européenne. Cette grille de lecture géopolitique a suscité un débat sur la perception et la nature politique du projet européen. Paul Collowald, 92 ans, doyen de l’APA, témoin et acteur de la construction européenne qui a vu « naitre l’Europe », a notamment évoqué « l’Europe différenciée » préconisée déjà par Pierre Pfimlin, alternative au « noyau dur » européen. D’autres interrogations ont été soulevées sur les enjeux, les défis et la stratégie à adopter face aux crises institutionnelles et migratoires actuelles. Les échanges d’idées se sont ensuite prolongés autour de quelques bouteilles de crémant et vins d’Alsace.

Cocktail de nouvel an des alsaciens et lancement de la quinzaine gastronomique

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Monica Neve recevant le chèque de Rémy Bossert (avec René Monnet et Yves Deflandre)

Le 14 janvier dernier, dans la superbe salle de la maison des Brasseurs sur la Grand Place, l’APA a organisé son cocktail de nouvel an et en a profité pour lancer la quinzaine gastronomique alsacienne sur la Grand Place.
Les vœux que j’ai formulés à cette occasion et en cette période un peu trouble, étaient somme toute universels:

  • A l’obscurantisme j’oppose l’humanisme, cet humanisme rhénan inscrit dans l’ADN de l’alsacien.
  • Au terrorisme j’oppose le « terroirisme » c’est-à-dire la promotion des produits du terroir, notre artisanat et patrimoine culinaire, la gastronomie qui fait partie de notre culture. « Bon, propre et juste » pour reprendre la devise du mouvement Slow Food. Le « terroirisme » c’est aussi ce sentiment profond d’appartenir à une entité géographique, à sa culture et à ses traditions, avec la volonté de les faire vivre et de les transmettre. Même si elle ne sera plus région, l’Alsace reste notre « terroir », notre Heimat.
  • Aux « Plaisirs d’hivers » de la place St Catherine à Bruxelles, ce vaste espace consumériste, souvent de produits bas de gamme « made in china », j’oppose la tradition des vrais marchés de Noël. Comme celui que nous avons tenu place Flagey avec des vrais produits d’artisanat, les dizaines de kilos de « bredala » (petits gâteaux au beurre) confectionnés par nos membres, etc. Et comme le veut la tradition, nous avons reversé les bénéfices à l’association Nativitas qui œuvre pour les plus démunis dans les Marolles. Je souhaite à tout le monde de rencontrer au moins une fois la dynamique Monica Neve dans sa Bicoque de la rue Haute.
  • A la « junk food » de la rue des pitas ou de la rue des Bouchers, j’oppose ces quelques trop rares restaurants autour de la Grand Place où il y a encore un vrai chef en cuisine. Alors pour que l’îlot sacré ne devienne pas un îlot massacré,  nous organisons depuis quelques années cette Quinzaine alsacienne en partenariat avec le groupe Accueil et Tradition qui regroupe la Rose Blanche, les Chapeliers, le ‘T Kelderke, l’estaminet du Kelderke, La Brouette, Chez Vincent et la Taverne du Passage : Du 22 janvier au 7 février, allez-vous régaler avec parents et amis en choisissant parmi la douzaine de plats alsaciens qui s’inspirent de recettes du chef étoilé Michel Husser (Le Cerf à Marlenheim) avec des produits de qualité en provenance directe d’Alsace. Et parce que nous essayons d’associer un volet caritatif à nos manifestations, pour chaque plat ou bouteille consommés, le groupe Accueil et Tradition versera un euro à l’association Nativitas.

Et lors du cocktail nous avons pu nous régaler avec la choucroute bio de Frieh, les charcuteries de Metzger-Muller, les tartes flambées de la ferme Adam et les vins bio de la maison Boeckel. Merci pour leur générosité.

En 2016, continuons donc à poser des actes militants : pour notre gastronomie authentique, nos vins d’artisans, notre culture et notre terroir.

La Confrérie St Etienne d’Alsace tient son Chapitre solennel à bruxelles

confrerie2015Début décembre, j’ai fait venir la Confrérie St-Etienne Alsace pour un des deux seuls chapitres qu’elle tient en dehors de son château de Kientzheim en Alsace. Pour cette 12ème édition au royaume de la bière, quoi de plus symbolique que de tenir chapitre et promouvoir le vin d’Alsace au… musée de la bière sur la Grand Place de Bruxelles (d’ailleurs le dernier salon Vini, Birre, Ribelli a prouvé combien vins et bières faisaient bon ménage).
Le député des français de l’étranger, Philip Cordery, a été intronisé confrère d’honneur. Déjà adepte des vins bio et natures, il m’a promis que le sylvaner, riesling et gewurz couleraient à flots dans l’hémicycle. Une soixantaine de convives ont été initiés à la diversité des terroirs et vins d’Alsace et, lors du diner de gala, ont pu déguster quelques grands crus du Grand Maitre 2015 Bruno Schloegel (domaine Lissner) mais aussi des maisons Wantz, Charles Baur, Becht et Paul Buecher, le tout agrémenté d’intermèdes musicaux interprétés avec beaucoup de sensibilité par l’artiste belge Fanchon Daemers.
En cette période un peu trouble, je n’ai pu m’empêcher de conclure la soirée par ces quelques mots: « Alors que les grands de ce monde sont actuellement à la COP21, résoudre le problème ‘des climats’ (le réchauffement mais aussi celui d’angoisse que certains vivent ces dernières semaines) passe par des gens connectés à la nature, comme nos vignerons de ce soir, par cette Alsace viticole, berceau de la biodynamie et à la pointe du bio mais aussi par une prise de conscience collective et humaniste et surtout par des actes. En étant présent ce soir, vous posez inconsciemment un acte militant: pour notre culture, notre convivialité, notre gastronomie et pour nos vins d’artisans, authentiques, vivants et qui exaltent leur terroir. Mais il faut faire plus, chacun à son niveau, au quotidien et, comme dirait Pierre Rahbi, ‘faire notre part’. »

Rémy

L’Alsace dans le quartier européen, jusqu’au bout de la nuit

rps2015Au coeur du quartier européen à Bruxelles, le Rond Point Schuman s’est illuminé de mille feux mi-décembre, accueillant des stands gastronomiques de plusieurs pays européens ainsi qu’un orchestre qui a fait bouger les foules. L’APA, une des seules régions présente,  y a participé, assurant l’animation gastronomique avec son four à tartes flambées, du vin et du crémant, alors que les autres stands avaient plié bagage depuis belle lurette. Ah la générosité alsacienne…

Un marché de Noël ‘comme en Alsace’

xmas2015L’APA a, cette année encore, monté et tenu un vrai stand de Noël alsacien au marché de Noël de la place Flagey. A des années lumières des ersatz de marché tels « Plaisirs d’hivers », notre stand était rempli de produits artisanaux: du vin, des confitures, des pains d’épice, de la tarte flambée mais surtout une trentaine de kilos de petits gâteaux au beurre confectionnés par nos membres. Et comme le veut la tradition, les bénéfices réalisés, complétés par des dons de certains généreux membres, ont été reversés à une oeuvre caritative, en l’occurence l’association Nativitas qui vient en aide aux plus démunis dans le quartier des Marolles à Bruxelles.